NOTES SUR LA LICENCE DE MATHEMATIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT

foto5.png Dans une lettre datée du 22 octobre 2010, le Ministre chargé de l’enseignement supérieur  assignait à l’IREMPT la tâche de coordonner un projet de formation de professeurs de mathématiques. Le Ministre précisait : « Il s’agit dans notre esprit de définir et de valider un programme de formation initiale avec toutes les universités concernées par l’enseignement des maths, de lancer cette formation et de  voir avec la Faculté des Sciences de l’Education et de la formation (FASTEF) à quel moment la formation pédagogique pourrait intervenir dans le curriculum. »
Le besoin de mettre en place une nouvelle filière s’explique par le fait que les programmes classiques de mathématiques à l’université n’accordaient pas suffisamment de place à l’enseignement de la géométrie, de l’arithmétique, des probabilités et de la statistique par exemple ou n’étaient pas adaptés, alors que ces domaines occupent une place importante du cours dans le moyen secondaire. Il s’agit non seulement de résoudre le problème du déficit sévère de professeurs, mais aussi de former des enseignants qui ont une bonne maîtrise des programmes de l’enseignement moyen secondaire et capables de s’adapter aux mutations.
C’est ainsi que la  « Licence de mathématiques, Spécialité Enseignement » a été mise en place à l’UCAD, l’UGB, l’UASZ et l’Université de Thiès au cours de l’année universitaire 2011-2012. Ces établissements ont défini et adopté un programme de formation et une maquette communs. Les lacunes indiquées ci-dessus sont corrigées : des UE de géométrie et de
probabilités et statistiques figurent à tous les niveaux de la formation ;  une UE est dédiée à l’arithmétique dans Z dès la première année. Signalons que de nombreux enseignants éprouvent des difficultés à traiter les chapitres portant sur ces domaines, parce qu’ils n’y sont pas bien préparés. En outre, les étudiants sont formés à la didactique et à l’histoire des mathématiques,à l’utilisation de logiciels de calcul scientifique et à la modélisation, ainsi qu’au traitement de
texte mathématique. Des formateurs, inspecteurs de spécialité et professeurs de lycée participent aux enseignements.
   De 2012 à 2014, le Ministère de l’Enseignement Supérieur a accordé à l’IREMPT des subventions conséquentes pour la prise en charge des frais de fonctionnement de la formation.  
  Les premiers diplômés, au nombre de 82, sont sortis en décembre 2014 et ont été recrutés par le Ministère de l’Education Nationale. La formation pédagogique leur est dispensée à distance par la FASTEF, en accord avec le MEN.  
La phase expérimentale est terminée. Il revient aux départements de mathématiques impliqués d’assurer la pérennité de la formation.